L’accès au savoir n’est pas chose aisée bien qu’elle soit naturelle. Les connaissances ne connaissent qu’un canal de transmission hiérarchique. Ceux qui aspirent à étudier, se livrent à un parcours acharné pour enfin obtenir une reconnaissance diplômante, à défaut de laquelle, il est compliqué d’échapper à l’exclusion. Ces lieux ne sont que des espaces de fragmentation du savoir, où l’on ne peut intellectuellement et librement s’enrichir. On pousse vers l’acquisition d’une connaissance précise pour en faire des spécialistes mais au détriment d’un savoir plus étendu, qui montre que le réel n’est pas circonscrit à la matière acquise en profondeur, mais qu’elle n’en est qu’une part.
L’ouverture d’une lucarne sur le monde du savoir permet un tant soit peu de le défragmenter. Les personnes peuvent ainsi sortir de leur mise sous cloche pour apprendre et échanger avec d’autres. Telle est la vocation de l’Université Libre de Psychologie.
Aucune restriction n’est opérée que ce soit en terme de niveau scolaire, de diplôme, d’âge ou de culture. Seul l’amour du savoir doit motiver ceux qui s’engagent pour participer aux conférences, aux séminaires et aux programmes qui sont proposés. La rigueur stricte du contenu des savoirs est respectée à la lettre tout en se conjugant aux cultures et aux points de vue les plus divers.
L’Université Libre de Psychologie, se fonde sur le concept d’université populaire. Celui-ci est dû au Danois Nikolai Frederik Severin Grundtvig (1783-1872), pasteur luthérien puis évêque. Connu comme écrivain, il exerça, et exerce toujours, une influence importante sur les conceptions pédagogiques en vigueur au Danemark, où les écoles libres et les collèges populaires représentent l’héritage légué par Grundtvig et Kristen Kold (autre pédagogue danois, contemporain de Grundtvig).
Bien que l’Université Libre de Psychologie dispensera la psychologie, elle abordera l’ensemble de ses courants et ouvrira ses frontières aux disciplines avec lesquelles elle en connexion, comme les sciences et la philosophie.